L’universalité des émotions

C’est une étude menée par les psychologues Paul Ekman et Wallace V. Friesen, dans les années 1960 et 1970, qui a prouvé que les êtres humains pouvaient reconnaître les émotions fondamentales, même en ayant des langues, des ethnies et cultures différentes… on parle alors d’émotions universelles.

En 1966, Paul Ekman se lance dans une « étude d’universalité » : il part pour le Brésil en emportant avec lui des milliers de photos d’expressions faciales prises en faisant poser des étudiants en psychologie. Ses interlocuteurs brésiliens n’ont aucune difficulté à reconnaître les émotions dites de base, ou primaires : colère, peur, joie, tristesse, surprise, dégoût.

Paul Ekman organise des voyages d’étude similaires en Argentine, au Chili et au Japon, avec des résultats identiques. Avec sa collègue Caroll Izard, il se demande alors si les sociétés modernes, habituées aux échanges, ne se sont pas influencées mutuellement au cours des siècles.

Pour vérifier que l’universalité des signes émotionnels ne résulte pas de ces échanges, il se rend fin 1967 en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où il reproduit ses tests avec plusieurs indigènes appartenant à des tribus isolées, dont certaines n’ont encore jamais été en contact avec des hommes blancs. Et il obtient le même résultat.

L’universalité des expressions faciales est démontrée et fait l’objet de plusieurs articles scientifiques entre 1969 et 1972.

6 émotions sont considérées comme universelles, car elles ont des caractéristiques communes en termes d’expressions faciales, de comportements corporels et de réponses physiologiques, qui peuvent être interprétées et comprises par les individus de toutes les cultures et dans toutes les parties du monde. 

Apprendre à identifier les microexpressions contribuerait à améliorer l’intelligence émotionnelle et l’empathie, tout en développant ses capacités sociales.

Depuis son départ de l’université en 2004, il continue ses recherches dans le privé. Il étudie des personnes qui parviennent à percevoir et décoder intuitivement les microexpressions, et à identifier les menteurs avec une bonne probabilité. Ses travaux inspirent la série télévisuelle « Lie to me », dans laquelle l’acteur britannique, Tim Roth, incarne un infaillible expert en lecture des émotions.

Je rajouterai que l’émotion est biologique, légitime et elle a une fonction utile. Elle n’est ni positive, ni négative (je propose une formation pour utiliser ses émotions comme moteur et non les voir comme des freins).

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